Deuxième réunion de négociations CONCERNANT L’OUVERTURE DES MAGASINS TOUS LES DIMANCHES
En préambule , la direction nationale présente les 5 magasins actuellement ouvert le dimanche matin ainsi que les conditions pour les salariés concernés et sollicite dans la foulée les organisations syndicales pour un tour de table afin de recueillir les avis en réitérant une volonté d’aboutir à un accord dans le cadre d’un dialogue social constructif .
La CFDT demande un accord cadre à durée déterminée, les conditions économiques locales pouvant varier.
CGT : nous réaffirmons notre position et notre opposition au travail du dimanche qui doit demeurer exceptionnel, limité aux secteurs répondant à une réelle nécessité et à un intérêt général, en dehors de ces situations la CGT restera fermement opposé au travail du dimanche, par ailleurs nous ne pouvons laisser la direction appuyer son argumentation économique sur des chiffres hypothétiques et non vérifiables ! La CGT refuse le discours de la direction tendant à affirmer que l’on ne peut faire autrement, le risque est maintenant de vouloir ouvrir le dimanche matin, puis toute la journée, nous ne sommes pas dupe et pourquoi pas la nuit ? De l’argent il y en a, la problématique étant la redistribution. La CGT demande aussi de mesurer l’impact sut la logistique et les galeries marchandes conséquences que subiront bon nombres de travailleurs, la direction ne saurait l’ignorer.
La direction élude ces questions, nos arguments sur le capitalisme et une autre répartition des richesses étant sans doute hors sujet.
La CGT rappelle a la direction que d’autres solutions existent , que pour autant tout en contestant cet accord nous proposerons et revendiquerons et auquel cas ou il devait voir le jour , nous rappelons les dispositions légales devant y être intégrées notamment : Sur les contreparties salariales
Sur les engagements en termes d’emplois précis et chiffrés
Sur les mesures destinées à faciliter la conciliation entre la vie professionnelle et personnelle.
Des contreparties visant à compenser la charge induite par la garde des enfants La CFDT demande un accord cadre à durée déterminée ( les conditions économiques locales pouvant varier. , 150 ou 200% de compensation. salariale , des équipes dédiées, du vrais volontariat., et la possibilité de revenir sur la volonté d'être volontaire. , et chèque CESU afin de permettre une prise en charge intégrale des personnes à charges .
FO favorable à un accord cadre. Selon son architecture : mais qu’est ce qu’on y intègre ? Quelle volonté de la direction à ce jour ? Manque de précisions.
CFE CGC : réitère sa position favorable au regard de la situation économique et de la pérennité de l’entreprise et s'interroge de l'interaction avec la fusion des IRP prévus dans le projet de loi travail XXL , souhaite que cet accord soit créateur d’emplois créations d’emplois , revendique des tickets restaurants intégralement pris en charge par l’entreprise
La Direction prend note et rappelle son souhait d’aboutir et de construire un accord dans la sérénité et le dialogue social et pour cela indique qu’ avant la prochaine réunion de négociation il sera organisée des réunions bilatérales avec chaque organisation. syndicale, propose par ailleurs une commission de suivie de cet accord.
Citation de Georges Clemenceau : « Quand on veut enterrer une décision, on créé une commission. »
La direction rappelle que l’accord sécurisera les grandes lignes régissant les ouvertures au plan national mais qu’il appartiendra à chaque magasin de négocier sa mise en œuvre localement. , propose de contacter les magasins pour connaître leur besoin en matière d'emplois dans le cadre des ouvertures des dimanches et les présentera à la prochaine réunion de négociation. 80% d'embauche est envisageable, selon ses dires
La CGT interpelle la direction sur les conséquences sur la santé , sur la désorganisation du travail que les ouvertures des dimanches va engendrer sur des équipes en souffrance dans les magasins La CGT dénonce la notion de volontariat dévoyée sur le terrain, que la direction fait mine d’ignorer, la formation des salariés embauchés et dédies aux dimanches par qui où et quand ? Notamment pour les métiers de bouche pour lesquels il est difficile de recruter. Nous ne sommes pas dupe, l’ouverture des dimanches impactera tous les salariés La CGT renvoi les éventuels signataires à leurs responsabilités, sachant que les ordonnances permettront certaines mesures avant la fin de la négociation de cet accord que la direction entend mener tambour battant.. En conséquence nous demandons que la Direction s'engage par écrit sur le fait qu'elle n’appliquera par les mesures induites aux ordonnances et n'organisera pas de référendums dans les magasins concernant l’ouverture des dimanches ceux-ci pouvant être fait sous pression des salariés. La Direction jure qu'il n'en est pas question mais elle ne le mettra pas par écrit.
La Direction revient sur les demandes communes des organisations syndicales et constate que la création des emplois est plébiscitée.
La CGT indique qu’elle n’accompagnera pas cette régression sociale organisée et ne sera pas complice de la classe collaborante. Nous ressortons sidéré de cette réunion de négociation très « brouillonne » en regard de l’enjeu pour les salariés Nous constatons que la Direction use de la même pratique que le gouvernement en faisant le choix des rencontres bilatérales lui permettant de convaincre et de recueillir les signatures tant attendues Pour la CGT il ne s'agit pas seulement d'un Accord Carrefour hypermarché mais d'un accord sociétal qui aura des conséquences sur l'ensemble du monde du travail. Les éventuels signataires en porteront une responsabilité qui dépassera largement l’enseigne (galerie marchande, logistique, pollution,...) Pour la CGT nous revendiquons le vivre ensemble que représente le repos du dimanche (familiale, associative,...)